Andy Schmidt

Andy Schmidt

Vice-président, Banques de détail

Dans ce billet de blogue en quatre parties, nous avons mis en lumière les produits et services verts émergents ainsi que les raisons pour lesquelles les banques devraient y porter attention. Dans la première partie, nous avons présenté la finance et les obligations vertes, tandis que dans la deuxième partie, nous avons examiné les prêts liés à la durabilité et le financement durable de la chaîne d’approvisionnement. Dans la troisième partie, nous avons analysé les effets de la combinaison de la finance verte et des technologies émergentes.

Dans ce dernier blogue, nous discuterons de l’avenir de la finance durable et de la façon dont les banques peuvent opérer ce changement vers une plus grande durabilité.

Forte pression sur les banques pour prendre le virage vert

Les banques subissent de plus en plus de pression de la part de leurs clients, de leurs actionnaires, de leurs employés et des organismes de réglementation pour intégrer des méthodes écoresponsables à leurs opérations et à leurs prestations de services. Leur capacité à fournir des financements les place dans une position unique pour influencer l’orientation du marché. Pour nombre d’entre elles, le passage au développement durable est une activité nouvelle sur laquelle il y a beaucoup à apprendre.

Les opportunités décrites dans les blogues précédents de cette série constituent un cadre de travail auquel les banques peuvent se référer dans leur démarche vers un avenir plus durable. Dans ce blogue, nous poursuivons cette conversation en discutant des actions supplémentaires que les banques devraient mener à mesure qu’elles progressent sur la voie du développement durable.

Les stratégies et les risques liés à l’environnement, à l’engagement social et à la gouvernance (ESG) sont passés rapidement et de façon importante du statut de facteurs « émergents » à celui de facteurs essentiels que les banques et les entreprises doivent intégrer dans leurs stratégies commerciales et leurs activités liées aux risques.

En outre, la finance verte continue de gagner du terrain, car les organismes de réglementation gouvernementaux et sectoriels, les investisseurs et les clients exercent une pression de plus en plus forte sur les banques pour qu’elles appliquent les critères ESG et mettent en pratique les principes de la finance durable.

Ces parties prenantes souhaitent également que les banques mettent en œuvre et étendent un modèle d’entreprise plus durable et offrent des avantages basés sur la motivation plutôt que sur les encouragements pour que les clients acquièrent une plus grande conscience climatique, en les récompensant par des conditions de financement plus favorables ou par un accès accru à des financements pour des activités vertes.

On demande aux banques (ou, plus précisément, on attend d’elles) de jouer toujours plus de rôles au sein de notre société, dont certains sont légèrement en dehors de la norme pour un banquier traditionnel.

Pour une chaîne d’approvisionnement plus durable

Le premier mandat consiste à dynamiser la chaîne d’approvisionnement et à la rendre non seulement plus durable, mais aussi plus traçable et transparente. Des pressions sont exercées sur les banques pour qu’elles réévaluent leurs exigences et leurs processus en matière de financement de la chaîne d’approvisionnement et de lettres de crédit ainsi que pour accélérer la numérisation, en supprimant les processus sur papier aussi vite que possible, grâce aux technologies les plus récentes. Dans le même temps, elles doivent pouvoir suivre et mesurer l’impact de ces chaînes d’approvisionnement sur l’environnement.

Prendre des décisions en matière de capital sur la base du développement durable

Le deuxième mandat est lié à la position unique et au pouvoir de décision du banquier en termes d’accès à des financements. Les banques peuvent décider d’offrir ou de restreindre des fonds à leurs clients, généralement des acheteurs ou des vendeurs issus de différents secteurs, en fonction de leur cote de risque en matière de développement durable. Elles peuvent, par exemple, ajouter des conditions générales particulières à leurs instruments de financement, basées sur ces cotes de risque, et même exiger de leurs clients des révisions périodiques des données pertinentes pour conserver la même tarification ou les mêmes conditions de financement.

En d’autres termes, le rôle des banquiers se situe entre les demandes de financement et la réception du financement. Ils occupent une place privilégiée pour devenir les « gardiens de la planète » en tant que responsables de facto de l’application des réglementations liées à l’ESG.

Fournir des incitations basées sur le développement durable

Le troisième mandat consiste à informer les acheteurs et les vendeurs des nouvelles offres de crédits carbone et des autres incitations gouvernementales ou juridictionnelles, liées à l’ESG, qui peuvent contribuer à réduire le coût global du développement durable. Cette démarche est semblable à celle que suivent de nombreuses banques pour aider leurs clients à profiter des réformes fiscales et des programmes gouvernementaux. C’est une façon pour elles, également, d’offrir un service à valeur ajoutée à leurs clients.

De nombreuses banques privées ont annoncé publiquement leur engagement en faveur des stratégies ESG qui portent aussi bien sur la manière dont elles interagissent avec leurs clients que sur la manière dont elles gèrent leurs affaires. En voici quelques exemples.

  • Former des coalitions sectorielles pour travailler sur les questions liées à l’ESG.
  • S’engager à réduire la dépendance aux combustibles fossiles et aux produits associés.
  • S’engager à réduire les émissions de carbone.
  • Développer les offres de produits qui répondent aux attentes/normes ESG.
  • Encourager la divulgation de données liées à l’ESG, conformément aux normes du Sustainability Accounting Standards Board (SASB) et de la Task Force on Climate-Related Disclosures (TCFD).

Prochaines étapes

La finance verte est en pleine expansion. Si vous êtes une banque ou une institution financière, pensez aux étapes décrites ci-dessous pour vous préparer à l’avenir de la finance verte.

  • Réfléchissez à la manière dont vos produits et services peuvent bénéficier aux fournisseurs ayant traditionnellement un accès limité au financement, comme les petites et moyennes entreprises (PME), ou les fournisseurs des marchés émergents pour lesquels les options durables peuvent être plus limitées.
  • Participez à des solutions pilotes innovantes de numérisation qui facilitent la traçabilité des biens durables et la transparence des données de durabilité.
  • Tenez compte des mandats décrits ci-dessus.

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur ce sujet, contactez-moi.

À propos de l’auteur

Andy Schmidt

Andy Schmidt

Vice-président, Banques de détail

Andy Schmidt est un ancien banquier et analyste de l’industrie qui aide à orienter la stratégie de CGI dans la verticale des services financiers mondiaux de l’entreprise. Andy a plus de 25 ans d’expérience dans l’orientation des décisions financières et technologiques. Son expertise principale couvre ...