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Découvrez le portrait de Cyrille Chopelet, architecte technique chez CGI.
Quel est ton parcours ?
Il m'a fallu longtemps pour trouver ce que je voulais faire dans la vie. N'ayant pas d'idée, j'ai suivi les formations les plus généralistes possibles pendant très longtemps. Après le lycée ? Prépa, c'est « la voie royale ». Et ensuite ? Dans le doute, intégrons une école généraliste. Dans mon cas : Mines Nancy.
Au cours de la première année de tronc commun, cette école m’a permis de découvrir ce qu'était le développement. Ça collait bien à ce que j'aimais faire et à mon esprit "mathématique". Je me suis donc spécialisé dans cette voie.
Vint le moment de trouver un stage, qui déboucherait peut-être sur un emploi, qui sait ? La plupart de mes camarades souhaitaient devenir « manager » ou faire des stages « en touchant au code le moins possible ». J'envisageais une autre voie, qui m'aurait permis de renforcer mes connaissances techniques. CGI fut la seule société à me parler de sa filière technique, qui permet une évolution dans cette spécialité tout en reconnaissant que ces rôles ne sont pas inférieurs à ceux d'analyste ou de chef de projet, mais bien complémentaires.
J'ai donc fait mon stage chez CGI, j'y suis resté, j'y ai grandi, devenant expert technique, puis aujourd'hui architecte, ne me limitant plus à la mise en œuvre de solutions imaginées par d'autres, mais participant activement à la conception de solutions de demain.
Concrètement, que fais-tu dans ton poste actuel ?
Construire une solution informatique, c'est comme construire une maison : avec un peu d'expérience, on peut le faire sans plan, « au feeling ». Au début, tout fonctionnera correctement. C'est à plus long terme que l'on pourrait rencontrer des problèmes. Ma maison s'intègre-t-elle bien au cœur du quartier ? Comment peut-on changer les meubles, remplacer la douche par une baignoire, changer l'agencement, voire ajouter des pièces ?
Toutes ces questions sont celles que doit se poser l'architecte lorsqu'il conçoit une solution. Le but n'est pas simplement d'avoir une solution qui fonctionne. Il faut qu'elle fonctionne bien, qu'elle respecte les contraintes du « quartier » (le système d'information du client qui a demandé cette solution) et qu'il soit possible de la faire évoluer (ajouter de nouvelles fonctionnalités, modifier des règles de fonctionnement qui ne correspondent plus à l'usage actuel, changer l'aspect visuel de la solution, etc.).
Le travail de l'architecte technique est donc assez similaire à celui de l'architecte du bâtiment : il doit concevoir des « plans » sur lesquels les développeurs, nos maçons, pourront s'appuyer afin de construire la solution au mieux. Cela ne signifie pas que l'architecte abandonne son équipe une fois l'idée mise sur papier : confrontée à la réalité du terrain et aux contraintes qui avaient pu nous échapper, cette idée pourra (et devra) évoluer. L'architecte reste donc avec son équipe afin de pouvoir affronter avec elle les surprises et adapter la solution proposée en conséquence.
Quelles sont tes motivations à exercer ce métier ?
Lorsque j'étais expert technique, des chefs d'équipe, avec qui je n'avais parfois jamais travaillé, ont commencé à me demander s'il était possible que je donne des formations sur des technologies que je connaissais. Cela pourrait sembler n'être rien et cela m'a pourtant beaucoup marqué : mes connaissances étaient reconnues. Des collègues ont commencé à venir me voir lorsqu'ils rencontraient des problèmes liés à des technologies spécifiques. C'était très gratifiant d'être perçu comme celui qui pourrait aider à résoudre les blocages.
Cela n'a pas changé : je donne toujours des formations, je fournis de l'aide à mes collègues qui me sollicitent, j'échange avec les autres architectes afin de confronter nos points de vue. Tout ceci ne se limite pas à mes collègues CGI : nous travaillons avec des clients et construisons des solutions ensemble. Ceux-ci n'hésitent pas à m'interroger afin de faire réellement fructifier notre collaboration.
Un conseil pour la route ?
Nous avons tous un moteur, une motivation grâce à laquelle nous pourrons fournir un travail supérieur à celui que nous aurions pensé normal. Le mien par exemple est la fierté de ce que je livre : parce que je veux produire quelque chose de qualité, je m’implique et réfléchis à comment faire les choses au mieux. Cela induit souvent un travail personnel de recherche et d'études, mais cela ne m'arrête pas !
Identifie ton moteur, trouve ce qui te fait plaisir lorsque tu travailles. Une fois que tu l'as trouvé, assure-toi que ta société te laissera l'exploiter pleinement. Dans le cas contraire, tu devras travailler à l'encontre de tes valeurs et ce qui pourrait être une tâche agréable se changera en enfer...