Damien Le Gallo

Damien Le Gallo

Consultant en performance Industrielle - CGI

Dans un contexte de forte hausse des coûts de l’énergie et face au risque de potentielles coupures, l’efficience énergétique est devenue un véritable enjeu pour les industriels en général et le secteur agroalimentaire en particulier.

Dans le cadre de notre programme "La voix de nos clients", nous avons interrogé les acteurs du secteur sur les tendances qui transforment leur organisation ainsi que sur leurs priorités métiers et IT. 76% de nos clients ont déclaré que le changement climatique et la transition énergétique ont un impact majeur sur leur secteur, contre 58% pour le secteur industriel. Par ailleurs, 74% des acteurs de l’industrie sont convaincus que l’éco-responsabilité est essentielle à la création de valeur pour leurs clients finaux. Ce pourcentage atteint 90% pour l’agro-alimentaire.

Comment aborder l’efficience énergétique ?

Comme tout enjeu majeur, l’efficacité énergétique doit être inscrite dans la stratégie d’entreprise afin d’y allouer des moyens et des ressources. C’est également le moyen de susciter une adhésion large. Si l’aspect humain constitue naturellement le premier facteur clé de succès, une méthodologie adaptée arrive en deuxième position. Elle doit être définie en lien avec les métiers car elle peut faire l’objet de subventions (Certificat d’Economies d’Énergie – CEE) dont l’obtention est soumise à méthode.

De fait, le choix d’un Système de Gestion de l’Énergie (EMS ou Energy Management System) nécessite l’implication des métiers, notamment des responsables Energie & Environnement et de la Direction Technique. Ce sont eux qui exploiteront la solution et définiront les Indicateurs de Performance Énergétique (IPE).

Pour mener à bien une stratégie d’efficience énergétique, la méthode doit être portée par cinq phases majeures, la première étant le plan de mesurage qui a pour but de recenser :

  • l’ensemble des points de comptage et points de mesure nécessaires à la définition des IPE ;
  • les points de comptage et facteurs influents manquants (données environnementales et de production) ;
  • les gains potentiels, en pourcentage, sur les consommations énergétiques.

Les travaux d’ajout de points de comptage constituent la deuxième phase. En fonction des écarts, cette phase peut être menée en parallèle de l’implémentation d’un logiciel de traitement des données et d’exploitation des IPE, dénommé EMS.

Une fois visualisées les données et informations, commence alors la phase d’analyse des résultats et de définition du plan d’action. Cette phase aboutit à une évaluation des gains énergétiques. Un nouveau plan de mesurage est ensuite réalisé pour confirmer les hypothèses du premier.

Quels bénéfices pour les acteurs agroalimentaires ?

Tout projet fait l’objet d’un suivi et d’un objectif de retour sur investissement. Dans le cas de l’énergie, et le contexte actuel nous le démontre très bien, il est impossible de définir un retour sur investissement financier. D’une part, il faut avoir conscience que les coûts de l’énergie vont vraisemblablement continuer à augmenter. La mesure du retour sur investissement doit être établie à travers la consommation, soit le nombre de Kilowattheures (kWh) économisés qui devront amortir cette hausse.

D’autre part, le ROI sera d’autant plus important que l’on s’inscrira dans un temps long. En effet, à court terme, visualiser et mesurer permet de mettre en œuvre des actions correctives simples (sensibilisation, communication, incitations…) qui génèrent rapidement des économies. A moyen terme, il est possible de définir des plans de transformation, d’optimisation et d’investissement sur des équipements industriels énergivores (compresseurs d’air, chaudières, fours …) ou sur-dimensionnés et de générer des économies plus importantes. A plus long terme, l’industriel pourrait conclure des Contrats de Performance Énergétique (CPE) avec engagement de résultat auprès d’acteurs reconnus.

« D’une manière générale, il est reconnu que la mise en place d’un système de mesurage permet de sensibiliser les collaborateurs aux économies d’énergie et d’identifier les gaspillages énergétiques. Avec ces premières actions, on constate par expérience des gains sur les consommations d’énergie de l’ordre de 5 % à 15 %. » source ATEE : Guide des logiciels de gestion énergétique

Ce que nous savons maintenant, c’est que sensibiliser, montrer et valoriser les gains en économies d’énergie sont autant de facteurs d’accélération de ces économies.

En conclusion, l’efficience énergétique c’est :

  • Un projet stratégique
  • Un projet méthodologique
  • Un ROI de plus en plus important avec le temps
  • La sensibilisation et l’information des utilisateurs finaux

Cas d’usage

CGI a accompagné un industriel agroalimentaire breton dans le choix de son système EMS, depuis la sélection de la solution jusqu’à la définition de la méthodologie de conduite du projet et du modèle économique-cible.

CGI a collaboré avec les équipes Énergie & Environnement ainsi qu’avec la DSI afin d’identifier et de répondre aux contraintes de l’ensemble des acteurs du projet : fonctionnelles pour les métiers, techniques et architecturales pour la Direction Technique, techniques et commerciales pour la DSI.

En savoir plus sur notre expertise pour les secteurs agriculture et agroalimentaire

A PROPOS DE L'EXPERT

Damien Le Gallo

Damien Le Gallo

Consultant en performance Industrielle - CGI

Damien Le Gallo est consultant en performance Industrielle chez CGI. Il accompagne des clients industriels dans la définition et la spécification de besoins de performance industrielle. Il intervient sur les phases de cadrage, rédaction de cahier des charges, sélection des solutions et suivi des déploiements. ...