Equipe Communication

CGI

Et si les progiciels étaient la solution face aux SI vieillissants ? Le secteur de la banque y croit et investit dans ces solutions “externes” à la DSI pour moderniser ses applications.

Le secteur bancaire est en pleine effervescence ! Les fintechs, ces start-up de la finance, remettent en cause les modèles traditionnels du secteur et obligent ses acteurs traditionnels à se moderniser. Dans le dernier baromètre publié par CGI*, 56 % des établissements bancaires déclarent avoir pour priorité l’adaptation de leur modèle pour suivre le rythme des innovateurs.

« Les fintechs se lancent sur le marché sans la contrainte d’un système d’information construit il y a 40 ans. Elles sont plus agiles, plus réactives et peuvent proposer des services innovants quand les acteurs traditionnels éprouvent des difficultés à faire évoluer leur SI vieillissant basé, pour certains, sur des langages informatiques dépassés. Par exemple, la seule mise en place du RIB invariant (qui maintient tel quel l'identifiant bancaire du client même s’il change de guichets au sein d’une banque) il y a plusieurs années a été longue, fastidieuse et très coûteuse » explique Stéphane Dalifard, vice-président banque chez CGI Business Consulting. Conséquence : les banques se tournent vers de nouvelles solutions pour accélérer leur modernisation IT. Progiciels en tête.

Des solutions de plus en plus prisées

« Depuis deux ou trois ans, on constate une véritable prise de conscience des acteurs de la banque qui réalisent que leur SI est globalement obsolète. Les progiciels constituent donc une option simple pour faire évoluer rapidement une partie, voire la totalité du système d’information » détaille Stéphane Dalifard. BNP Paribas ou la Banque Postale se sont récemment dotés de solutions progiciel pour accélérer la modernisation IT de certains pans de leur SI bancaire, comme la gestion de l’épargne.

« Les éditeurs de logiciels bancaires ont désormais prouvé leur capacité à traiter des volumes de plus en plus importants de données et de flux » confirme Stéphane Dalifard. C’est ainsi que la Caisse des dépôts a adopté le progiciel SAB AT pour gérer près de 300 millions d’opérations de paiement par an.

Les progiciels dans la banque, solution à l’inflation réglementaire ?

Il n’y a pas que les fintechs et les SI vieillissants qui encouragent l’adoption des progiciels. Le poids considérable des contraintes réglementaires pousse les banques à se tourner massivement vers ces solutions. 70 % des décideurs interrogés par CGI dans son dernier baromètre ressentent une augmentation de cette pression. Il faut donc mettre le système d’information à niveau, ce qui entraîne des coûts non négligeables : « Cette mise à niveau réglementaire peut représenter jusqu’à 80 % des budgets informatiques annuels ! C’est la raison pour laquelle les progiciels représentent une option efficace et sécuritaire pour les banques : les éditeurs incluent désormais dans leurs mises à jour un grand nombre des évolutions réglementaires ».

Modernisation du SI bancaire : au-delà des progiciels

Mais les DSI du secteur doivent-ils pour autant faire migrer l’intégralité de leur système d’information vers des progiciels ? « Selon moi, cette tendance va s’accélérer, mais concerne surtout le cœur du SI. La gestion courante des flux et des comptes – le back office bancaire – ne constitue pas un élément clé qui permettrait aux établissements de se différencier. L’idée, c’est donc de gérer le cœur du SI à travers des progiciels, et de garder la main sur les applications permettant de se démarquer face à la concurrence : le marketing, les services mobiles, le canal Internet, sur lesquels d’autres stratégies peuvent être mises en place en interne » explique l’expert. Une stratégie adoptée par le Crédit Coopératif il y a peu. « Il faut tout de même rappeler que l’option progiciel n’est pas uniquement le choix de la DSI. Cela a des conséquences sur les organisations, les processus et les services. La décision doit donc venir aussi de la direction générale. »

 

* Enquête annuelle CGI « La Voix de nos clients », réalisée auprès de 965 décideurs.