Revue thématique - Trade Finance

Depuis des décennies, le financement du commerce international fait face à la complexité combinée de la numérisation des nombreux documents entrant en jeu et aux multiples acteurs et juridictions intervenant entre exportateur et importateur.

Chaque année, le commerce mondial repose sur environ 4 milliards de documents papier en circulation. Ces documents, essentiels pour les transactions commerciales internationales, nécessitent une gestion souvent manuelle et chronophage, coûteuse et source d’erreurs qui rallongent encore le temps de traitement. De plus, la perte ou la falsification des documents peut entraîner des pertes financières importantes. Selon un article de Bloomberg paru en octobre 20231, l’industrie des matières premières a ainsi perdu 9 milliards de dollars en dix ans à cause de documents falsifiés.

Le transport maritime des marchandises, au coeur du commerce international concerne plus de 80% des transactions commerciales mondiales. Avec le déclenchement du paiement en faveur de l’exportateur sur présentation des documents, la lettre de connaissement ou Bill of Lading (BL) constitue l’un des documents les plus importants. Selon les statistiques de la Digital Container Shipping Association (DCSA), 45 millions de BL sont émis chaque année.

Grâce à l’innovation technologique (Cloud, Distributed Ledger Technology (DLT), /Blockchain, IOoT) et aux avancées juridiques récentes comme Model Law on Electronic Transferable Records (MLETR) qui permettent la reconnaissance des documents électroniques, la voie vers la digitalisation du Trade Finance est désormais facilitée. A la clé, de nombreux bénéfices : plus de transparence et d’efficacité opérationnelle, réduction des risques et des coûts, meilleure accessibilité aux entreprises et meilleure empreinte environnementale.