Depuis de nombreuses années, CGI gère des projets de maintenance et de modernisation d’applications, de modélisation et d’urbanisation SI pour ses clients. Pour gagner en efficacité, nous mettons en œuvre des méthodologies et outils dédiés. La cartographie est un des vecteurs d’accélération et de sécurisation. En quoi consiste-t-elle et pourquoi cartographier ? Explications.
Quand vous êtes-vous perdu pour la dernière fois ? La question peut sembler étrange, mais a son importance. Depuis l’avènement des smartphones, nous avons tous notre application favorite qui nous localise et nous propose les meilleurs itinéraires. Désormais, nos déplacements, même les plus importants, se font sans stress et sans perte de temps. Pourquoi ne pas appliquer dans notre vie professionnelle ce que nous appliquons au quotidien dans notre vie personnelle ? Car ce sentiment d’être perdu, quel responsable applicatif ne l’a jamais ressenti devant un SI complexe ou une application tentaculaire ? Comment maintenir ou faire évoluer un patrimoine sans en avoir une vision globale et précise ?
Quand toute évolution devient risquée
La cause de ce manque de vision réside souvent dans l’historique de nos projets. En effet, une application est un objet vivant dont les composantes évoluent dans le temps. Certaines s’ajoutent, d’autres disparaissent ou tombent en désuétude. De même, nos environnements changent, les sachants partent, de nouveaux acteurs prennent le relais, de nouvelles méthodes de développement apparaissent. Ainsi, malgré la meilleure volonté du monde, force est de constater que la connaissance s’égrène au fil du temps. Le constat est là, mais quelles en sont les conséquences ? Toute évolution devient risquée tant on redoute les effets de bord, toute analyse devient complexe. Les charges de maintenance augmentent et laissent de moins en moins de place aux évolutions. On continue à maintenir des pans entiers d’une application qui, sans qu’on le sache, sont devenus obsolètes.
Retrouver la maitrise grâce à la cartographie
Ce qui précède n’est pas irrémédiable, loin de là ! La réponse passera par la cartographie. Des solutions permettent de créer automatiquement une cartographie des composants applicatifs, d’y agréger des informations fonctionnelles, métiers ou d’autre nature (tests, flux, infrastructures, acteurs, etc.) en fonction du cas d’usage que l’on cible. La question à se poser est la suivante : quel usage cible-t-on ? Le premier est évident : retrouver la maitrise sur son contexte. C’est le premier usage de toute cartographie et celui sur lequel tous les autres s’appuieront. Cette connaissance retrouvée permettra de faciliter la maintenance au jour le jour de l’application mais aussi de faire les bons choix (continuité de maintenance, modernisation) et d’établir sereinement la meilleure stratégie.
Cibler en premier lieu les périmètres les plus critiques
On s’attachera dans cette première étape à cibler les périmètres les plus critiques afin d’en tirer rapidement de premiers bénéfices. Dans un second temps, on pourra étendre les usages de la cartographie en enrichissant son niveau de détails, en étendant son périmètre, ou en intégrant des couches d’informations additionnelles. Ces enrichissements pourront se faire de manière itérative et feront de la cartographie une base d’information riche, précise et fiable sur le périmètre applicatif.
Voir plus grand avec la cartographie du SI
Si l’intérêt de la cartographie détaillée d’applications est certain, qu’en est-il pour l’ensemble d’un SI ? Les enjeux et réponses sont en réalité fortement similaires. Au niveau du SI, l’information tend également à se perdre au fil du temps. A cela s’ajoute l’ampleur d’un périmètre SI et le fait qu’il soit généralement morcelé pour des raisons opérationnelles. Chaque équipe connait et gère son contexte mais n’a souvent pas une vision claire des interactions et des liens entre son contexte et les autres contextes du SI. Là encore, ce manque de vision globale est un frein pour toute démarche d’urbanisation et/ou d’évolution du SI. Faut-il alors un autre outil de cartographie ? Pas nécessairement. Un outil de cartographie se doit en effet d’être adaptable. Adaptable d’abord dans son contenu avec la possibilité de se positionner à n’importe quel niveau de détail, depuis les processus métier SI jusqu’aux composants applicatifs de très bas niveau. Adaptable ensuite dans les usages qui seront tirés de ce contenu (maintenance, modernisation, urbanisation, modélisation) mais également dans leurs modalités de mise en œuvre car ceux-ci devront s’adapter aux processus existant, aux outils en place mais aussi aux objectifs stratégiques de chaque organisation.