Le monde du travail n’a jamais autant subi de changements qu’à l’heure actuelle, tant dans les métiers que dans les aspirations profondes des Français.

Ce sont donc toutes les professions qui vont être revues en profondeur et il ne faudrait pas croire que la société n’a pas d’influence sur tout cela. Par exemple, les aspirations vers la quête de sens, vers plus d’écologie ont naturellement poussé les métiers à évoluer, le télétravail pour davantage de bien-être d’une certaine façon, l’intelligence artificielle pour sonder ces nouvelles aspirations ou mieux gérer à distance certaines tâches.

Les conséquences vont être nombreuses car évidemment les organisations et le management vont aussi devoir s’adapter. Le monde dans lequel nous vivrons en 2030 comptera plus de robots que d’hommes ! 1/3 de Wikipédia est écrit par des robots qui assemblent l’information. 10.000 articles de presse aujourd’hui sortent aux États-Unis sans aucune intervention humaine. Enfin, 47% de nos
emplois seront touchés par l’automatisation d’ici à 2025 et le télétravail ne fait qu’accélérer ce processus pour que chacun d’entre nous puisse, dans son métier, se concentrer sur les tâches les plus intéressantes : l’analyse pour créer davantage de valeur en entreprise.

On aura donc compris que face à cela, c’est la quête de sens qui va faire bouger les lignes. Elle fera apparaître des acteurs économiques qui vont justement chercher à refondre l’entreprise. Toutes les nouvelles aspirations humaines quelles qu’elles soient vont fondamentalement se manifester avec audace dans l’entreprise. C’est pour cette raison qu’il faudra que les responsables, les “managers de demain”, soient capables de faire confiance car il va être très difficile de contrôler des personnes en quête de nouvelles aspirations. Et la confiance, c’est magistralement contagieux et très bénéfique pour les organisations. Dans le flot d’informations, et face à l’automatisation que le télétravail permet de développer plus facilement, être capable d’interpréter et d’analyser est une façon de donner du sens. La bonne nouvelle, c’est que c’est l’une des qualités les plus appréciées des recruteurs du futur. Tout le monde aura à y gagner finalement. En créant plus de valeur pour l’entreprise, l’enjeu in fine est celui de l’amélioration du pouvoir d’achat.

Malheureusement il y aura des résistances dans les entreprises face à ce marché du travail qui bouge à toute vitesse et face à ces nouvelles aspirations: l’ancrage des certitudes, la peur du changement, la pression sociale, l’ego, etc… Mais le marché du travail sera moins rigide sur les horaires (ce qui ne signifie pas moins d’horaires au contraire car il y aura plus de passion) et la création de valeur permise par l’audace améliorera les conditions de vie de chacun.

C’est ainsi que les organisations font face à des enjeux universels mais, si des modèles innovants et inspirants émergent, il revient à chaque organisation d’inventer le sien, adapté à ses caractéristiques propres – secteur, géographie, histoire etc.

Benoit Leboucher Vice-Président Senior Conseil Services en charge des activités CGI Business Consulting

A découvrir dans cette chromatique

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  1. Un article de Pascal de Lima, notre chef économiste qui nous montre qu'un monde à deux vitesses se crée autour du développement du télétravail, les PME d’un côté, les grandes entreprises de l’autre, mais aussi, à l’échelle planétaire, les pays développés et les pays en voie de développement. Le télétravail est donc dépendant de facteurs culturels et structurels et reste un enjeu de société.
  2. Le second article propose une analyse du télétravail. Ce changement de paradigme organisationnel et logistique que nous vivons tous est aussi par nature numérique et a offert une flexibilité importante pour les salariés, mais des disparités sont encore à prendre en compte selon le caractère télérobuste ou non des différentes tâches à accomplir. Cet article réalisé par B. Rallu (Senior Manager) et F. Cournée (Manager) propose 5 best practices RH.
  3. L’article suivant, réalisé par C. Almenar (Senior Manager), analyse et décrypte le BIRD et l’IREF : une révolution dans le rapport à la donnée pour les métiers de reporting réglementaire. Une transformation des organisations s’ensuit d’ailleurs d’après C. Almenar, soit par une refonte des procédés, soit par une réorganisation du travail. La transformation des organisations ici, est traitée sous le prisme du BIRD (Bank’s Integrated Reporting Framework) et la mise en place d’un dispositif de reporting intégré (IREF).
  4. Notre newsletter s’achève par le volet conformité. La transformation des organisations passe ici par son volet IA. L’amélioration des dispositifs de détection, de prévention et de gestion des risques reste une préoccupation majeure des institutions financières. Les nouvelles technologies telles que l’Intelligence Artificielle (IA), exploitant le Big Data, permettent d’envisager l’usage des signaux faibles (parmi d’autres algorithmes) pour développer une nouvelle approche, plus prédictive que réactive, de la détection des risques et des transactions atypiques, cet article réalisé par A. Buschler et H. Hernandez présente également les risques nouveaux pour les institutions financières. C’est l’occasion pour nous de remercier l’IRC, (l’Institut Risk et Compliance).