Le rôle de l’architecte, quel que soit son domaine, est d’aligner des solutions avec la stratégie de l’entreprise et d’être garant du respect des exigences métiers et des principes d’urbanisation du SI. Cependant, la transformation agile nécessite une adaptation des pratiques d’architecture.
L’architecte catalyseur de l’agilité
En premier lieu, les architectes agiles s’attellent à designer un SI plus modulaire, scalable et évolutif, tout en intégrant une démarche Devops. Afin d’y parvenir, ils s’assurent une compréhension globale des couches du SI pour raisonner en mode produit et s’appuyer sur les usages et la réalité terrain. Il partage sa vision avec l’ensemble des acteurs pour garantir l’adhésion et la compréhension des métiers.
Ceci implique naturellement un rapprochement de l’architecte avec les équipes opérationnelles en continue sur l’ensemble du cycle de vie des produits, et par conséquent une démarche cyclique d’architecture s’opposant à un modèle en cascade. De par ses activités, l’architecte devient un catalyseur de l’agilité et peut décloisonner à tous les niveaux : stratégique, tactique ou opérationnel.
Le positionnement de l’architecte selon les standards
Les standards d’agilité d’entreprise plébiscités apportent des solutions variées au repositionnement des architectes : SAFe propose des triptyques avec un architecte, un représentant métier et un animateur-facilitateur ; tandis que les modèles inspirés de Spotify les répartissent dans des « squads », et s’assurent de la cohérence des travaux et des pratiques grâce à des communautés transverses.
Au-delà des Framework, du format Centre de Services / de compétences qui ne sont que des moyens, la pertinence des recommandations vient principalement de la capacité à aligner l’organisation, les compétences, les modalités collaboratives aux socle de référence d’architecture. Ce socle « vivant » tire sa légitimité des projets qu’il permet de déployer opérationnellement. L’architecte doit décloisonner, déconfiner le SI.
Leader une démarche décomplexée
Aucune de ces solutions n’est meilleure que les autres dans l’absolue. Elles doivent chacune être considérées dans un contexte propre d’application. Ces différents framework sont de formidables boites à outils mais la garantie du succès est de toujours repartir de l’usage.
Au fil de l’expérience des transformations de nos clients, nous avons pu nous forger des convictions sur les critères à considérer pour définir le modèle opérationnel le plus adapté.
- L’architecte doit avoir une vue de bout en bout du processus métier à transformer (pas de silo)
- Il doit aussi savoir adapter les modèles en analysant les impacts autres que architecturaux pour trouver la solution adaptée (maturité agile de l’entreprise, organisation, rationalisation de processus métier, valeur applicative, outils collaboratifs, etc.)
- Il doit aussi évoluer pour ne pas se faire dépasser sur son territoire par les métiers
Il ne faut pas renier l’investissement nécessaire à l’appropriation par les équipes du modèle élaboré. Les transformations agiles sont longues, passant par des étapes de maturité intermédiaires. Un accompagnement au changement sera toujours indispensable pour recadrer les rôles et éviter les cas de freinage. Ensemble, déconfinons les architectes pour assurer la transformation agile de l’entreprise !