Si l’ouverture à la concurrence des lignes de transport ferroviaire régionales de voyageurs, possible depuis décembre 2019, n’a pas encore atteint son régime de croisière, l’obligation imposée par la loi 2018-515 du 27 juin 2018 pour un nouveau pacte ferroviaire va contraindre les régions à ouvrir à la concurrence leurs réseaux de transport ferroviaire de voyageurs dès décembre 2023. Pour les Autorités organisatrices de la mobilité (AOM) que sont les régions, le compte à rebours est lancé et les deux ans et demi devant elles ne seront pas de trop pour se préparer.
Ainsi, si plusieurs régions ont annoncé vouloir confier l’exploitation de certaines de leurs lignes à un nouveau titulaire sous délégation de service public au plus tôt, soit dès fin 2023, force est de constater que le chemin vers une ouverture généralisée des réseaux TER et Transilien est encore long.
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En résumé, si cette ouverture à la concurrence est plutôt attendue par les régions qui ont exprimé leur souhait de questionner les alternatives à SNCF Voyageurs (Hauts-de- France, PACA, Île-de-France, Grand Est, etc.), elle n’est pas sans risques et, mal préparée, peut conduire à des résultats contre-productifs. En effet, si l’ouverture à la concurrence a pour objectif, comme cela est souvent évoqué, d’améliorer la qualité de service pour les usagers d’une part et d’optimiser le coût de l’offre de transport aujourd’hui délivrée par SNCF Voyageurs d’autre part, elle doit se faire en garantissant un très haut niveau de sécurité et sans dégrader l’actuelle qualité de service, ni la
fréquence de circulation parfois importante selon les lignes.
Découvrez l'éclairage de Frédéric BERNARD, Directeur en charge des activités conseil pour les Mobilités / Transports chez CGI Business Consulting.